Affaire Tariq Ramadan: Le Parisien révèle qu’un alibi n’a pas été vérifié

Partager sur

Quatre jours après la mise en examen de l’islamologue Tariq Ramadan, un élément plutôt embarrassant fait surface. Selon le quotidien Le Parisien Aujourd’hui en France, une pièce-clé du dossier, qui contredit les déclarations de l’une des plaignantes pour viol, a mystérieusement disparu. Les avocats de Tariq Ramadan demandent que l’Inspection générale de la justice se penche sur l’affaire.

Un billet d’avion. Voilà la pièce qui se serait mystérieusement volatilisée du dossier. L’islamologue aurait réservé un vol entre Londres et Lyon le 9 octobre 2009. Date du viol présumé dénoncé par l’une des deux plaignantes.

Les enquêteurs n’auraient pas eu le document

Le document indique que Tariq Ramadan aurait atterri à Lyon à 18h35. Une information du Parisien qui fragilise, selon les avocats du prédicateur, la version de l’accusatrice. Elle qui expliquait avoir été violée dans l’après-midi.

Les policiers qui ont interrogé Tariq Ramadan pendant sa garde à vue jeudi dernier ne lui ont à aucun moment posé de question sur cet alibi. Et pour cause, les enquêteurs n’auraient jamais eu connaissance de ce document.

Pas de commentaire du parquet pour l’instant

Pourtant, le 6 décembre dernier, les avocats de Tariq Ramadan assurent avoir envoyé cette pièce au parquet de Paris en charge des investigations. Accusé de réception à l’appui. Le courrier se serait donc mystérieusement égaré.

Selon les avocats de l’islamologue, il s’agit d’un « défaut de communication qui porte gravement préjudice à M. Ramadan ». Le parquet de Paris, lui, ne souhaite pour l’instant pas faire de commentaires.

RFI

Partager sur