«Notre bien-être européen repose sur les guerres africaines», affirme la journaliste Gemma Parellada

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L’image de l’Afrique présentée par les medias occidentaux se base sur des faits extrêmes et reste éloignée de l’objectivité, estime la journaliste espagnole Gemma Parellada.

Née à Barcelone, Mme Parellada s’est installée en Afrique il y a onze ans, travaillant d’abord comme photographe, puis comme journaliste indépendante. Dans une interview accordée à Sputnik, elle dénonce l’« espace limité » accordé par les médias aux événements en cours sur le continent africain.

« Les médias ne relatent que des événements extrêmes, négatifs comme positifs (…). Les informations présentées par les médias sont privées de nuances, comme si nous voulions considérer l’Afrique comme un contingent de guerres, de pauvreté et de famine, ce qui n’est pas vrai », indique Mme Parellada. Toujours selon elle, les médias accordent une priorité aux problèmes ethniques qui sévissent en Afrique tout en dissimulant le rôle joué dans ces conflits par les puissances occidentales qui convoitent les ressources naturelles africaines.

L’interlocutrice de l’agence rappelle que la République démocratique du Congo possède les plus importantes réserves de coltan (minerai dont on extrait le niobium et le tantale) du monde, alors que la Côte d’Ivoire, en crise politique depuis 2010, est le premier producteur mondial de cacao. Le pétrole nigérian et les diamants centrafricains « suscitent des guerres quotidiennes, des morts et des souffrances au lieu de générer des revenus ».

Dans le même temps, elle constate l’émergence de « puissants mouvements sociaux » qui ont « remporté d’importantes victoires » dans certains pays africains, dont le Burkina Faso, la RD Congo et le Sénégal.

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