Offre d’emploi : recherche coupeur de têtes en Arabie saoudite

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Meilleur allié de la France au Moyen-Orient, le royaume ultraconservateur cherche à recruter 8 bourreaux pour répondre à la hausse des exécutions.
François Hollande en a fait le meilleur allié de la France au Moyen-Orient. Et l’Arabie saoudite le lui rend bien, avec la promesse de « dizaines de milliards » d’euros de contrats à la clé. Critiqué pour cette alliance contre nature entre le « pays des Lumières » et le royaume sunnite ultraconservateur, le président français a rappelé, lors de son séjour la semaine dernière à Riyad, que la France militait pour l’abolition pour la peine de mort « partout dans le monde ». Une façon pour le moins timide de tancer l’effroyable bilan du royaume saoud en la matière.

Depuis le début de l’année 2015, l’Arabie saoudite a exécuté au moins 85 personnes, soit presque autant que sur toute l’année 2014 (88), ce qui place la pétromonarchie au troisième rang mondial, derrière la Chine et l’Iran. Si la majorité des cas concernent des meurtres, au moins 38 personnes ont été exécutées pour trafic de drogue, souligne l’ONG Human Rights Watch.

Poste de « fonctionnaire religieux »

Pour répondre à cette spectaculaire hausse, le royaume vient de publier une annonce pour le recrutement de huit nouveaux bourreaux, relève l’agence de presse Reuters. Intitulé « fonctionnaire religieux », le poste ne requiert aucune qualification spécifique, si ce n’est « exécuter les peines de mort », mais aussi les amputations et les coups de fouet pour les personnes condamnées à des peines « moins graves », décrit l’annonce publiée sur le site de recrutement du ministère de la Fonction publique. Un formulaire de demande, téléchargeable au format PDF, indique une rémunération au plus bas de la grille des salaires.

Régie par une vision rigoriste de la charia (la loi islamique), l’Arabie saoudite applique toujours la peine de mort pour le viol, le meurtre, les braquages armés, mais aussi le trafic de drogue et l’apostasie et exécute souvent les condamnés au sabre et en public. Ainsi, le 12 janvier dernier, une ressortissante birmane s’est vu trancher la tête à l’épée en pleine rue à La Mecque, après avoir été condamnée pour le viol et le meurtre de la fille de son mari.

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