Un pasteur sud-africain fait manger des serpents vivants à ses fidèles

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En Afrique du Sud, un pasteur radical de 24 ans a été interpellé ce week-end. Il est accusé d’avoir fait manger des serpents vivants aux fidèles de son église. Ce pasteur radical affirme que les reptiles ont «un goût de chocolat» et que «celui qui a la foi peut tout manger». Ce sont des photos de ces rituels peu orthodoxes, publiées sur Facebook, qui ont attiré l’attention et entraîné une plainte de la Société protectrice des animaux sud-africaine (SPCA).

Les images ont été largement relayées sur le web sud-africain. On y voit des fidèles agenouillés devant le pasteur Penuel Mnguni, qui glisse des serpents vivants dans leur bouche grande ouverte. D’après les photos, il semble que les fidèles de l’Eglise des disciples de la fin des temps mangeaient aussi leurs propres cheveux et des morceaux de tissu.

Ces photographies impressionnantes ont déclenché la colère de la Société protectrice des animaux. Celle-ci a déposé une plainte pour « cruauté envers les animaux » en fin de semaine dernière. « Un serpent ne peut pas être mangé par un être humain, surtout s’il est vivant », a déclaré le porte-parole de la SPCA, qui pointe aussi « un traumatisme » pour les enfants présents dans l’église lors de ces cérémonies. La SPCA soupçonne le pasteur radical d’avoir également utilisé des rats et des lézards pour nourrir ses fidèles.

Des pratiques dénoncées par le Conseil national œcuménique

A la suite de cette plainte, le pasteur a été arrêté ce week-end, avant d’être libéré sous caution en attendant la date de son procès. Ce n’est pas la première fois qu’une telle affaire défraie la chronique en Afrique du Sud. L’an dernier, un autre pasteur avait fait parler de lui en incitant ses fidèles à manger de l’herbe et à boire de l’essence. Le pasteur Penuel Mnguni est d’ailleurs l’un de ses disciples.

Ces pratiques sont dénoncées par le Conseil national œcuménique. « Ces rituels ne sont fondés sur aucun texte sacré, mais sortent directement de l’esprit [de ces pasteurs] », a-t-il indiqué. Le Conseil estime pourtant que les autorités ne devraient pas intervenir, au nom du droit à la liberté religieuse  en Afrique du Sud.

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