Selon Jean-Yves Le Drian interrogé par la radio France Inter, les chasseurs français commenceront les frappes, « dans les prochaines semaines, dès que nous aurons des cibles bien identifiées ».
Lundi dernier, le président français François Hollande a qualifié les frappes aériennes contre Daesh de « nécessaires » et a annoncé que l’aviation française effectuerait des vols de reconnaissance préalablement à d’éventuelles frappes contre les positions de l’Etat islamique en Syrie. Ces vols de reconnaissance ont débuté le mardi 8 septembre.
Selon le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, les premiers vols ont été menés par deux chasseurs-bombardiers Rafale équipés d’appareils photo et vidéo, permettant de recueillir des images numériques à haute et basse altitudes.
Auparavant, la France avait rallié l’opération conduite par les Etats-Unis consistant à porter des frappes aériennes contre les positions des djihadistes de l’EI sur le territoire irakien. Mais à la différence de Washington, Paris s’abstenait jusqu’ici d’intervenir directement en Syrie. De plus, selon le président français François Hollande, Paris n’envisage pas pour le moment d’opération au sol dans la zone du conflit syrien.
Depuis mars 2011, la Syrie est ravagée par un conflit sanglant qui a déjà fait, selon l’Onu, plus de 220.000 morts. Les troupes gouvernementales y font face à différentes formations armées, dont les terroristes de l’EI et du Front al-Nosra, branche syrienne d’al-Qaïda, sont les plus actifs.