Le gouvernement russe préparera des propositions concernant la prolongation des sanctions de la Russie contre l’Union européenne.
« J’ai ordonné de préparer des propositions visant à prolonger les contre-mesures non pour un an mais jusqu’à la fin 2017 », a déclaré Dmitri Medvedev. Le chef du gouvernement russe a également précisé que ces propositions seraient rédigées sous forme d’adresse au président et passeront par le gouvernement.
La semaine dernière, la Haute représentante de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, a indiqué que la direction de l’Union européenne envisageait de proroger les sanctions contre la Russie malgré la position faite par certains membres de l’UE, notamment Chypre et la Hongrie.
Plusieurs pays membres de l’UE et les Etats-Unis ont introduit des sanctions contre Moscou et plusieurs sociétés publiques et privées russes en mars 2014 suite à l’adhésion de la Crimée à la Fédération de Russie. Fin juillet 2014, trouvant insuffisantes leurs sanctions contre les personnes physiques et morales russes adoptées sur fond de crise ukrainienne, l’UE et les Etats-Unis ont introduit des mesures restrictives contre des secteurs entiers de l’économie russe.
La Russie a riposté en frappant d’embargo plusieurs denrées alimentaires en août 2014, notamment les produits laitiers, la viande et les fruits et légumes en provenance de l’UE, du Canada, de l’Australie et de la Norvège. En juin 2015, l’embargo alimentaire russe a été prolongé suite à la prorogation par l’UE de ses sanctions.
Début mars dernier, l’Union européenne a prolongé jusqu’au 15 septembre 2016 ses sanctions contre 149 personnes physiques et 37 personnes morales, parmi lesquelles figurent des chefs d’entreprises et de hauts responsables russes, ainsi que des miliciens et les dirigeants des
Républiques autoproclamées de Donetsk (DNR) et de Lougansk (LNR). Outre les sanctions individuelles, l’Union européenne a introduit des restrictions économiques contre la Russie, valables jusqu’au 31 juillet, ainsi que des sanctions contre la Crimée, dont la date d’expiration est fixée au 23 juin.