Une fois en vigueur, l’accord de partenariat transpacifique (TPP) permettra aux Etats-Unis d’établir les règles du commerce international. Et les autres pays n’auront d’autre choix que de les suivre, explique le président américain.
« Elever des murs afin de s’isoler de l’économie globale ne fera que nous priver de perspectives incroyables. Au contraire, les Etats-Unis doivent écrire les règles. Les Etats-Unis doivent mener le bal. Les autres pays doivent jouer d’après les règles que les Etats-Unis et nos partenaires fixent », indique Barack Obama dans un article publié dans le Washington Post.
L’article rédigé par le dirigeant américain est consacré aux perspectives du TPP, accord signé en février et visant à abattre les barrières au commerce et à l’investissement entre 12 pays des régions Asie-Pacifique et Amérique, qui représentent près de 40% de l’économie mondiale.
« Le monde a changé. Les règles changent aussi. Ce sont les Etats-Unis et non pas des pays comme la Chine qui doivent les écrire », poursuit le président américain.
Très vaste, TTP vise à fixer les règles du commerce et des investissements internationaux au 21e siècle et compte pousser la Chine à adapter ses propres règles en matière de commerce, d’investissement et de droit commercial à celles établies par le TPP.
Ainsi, M. Obama presse le Congrès de ratifier ce texte aussi rapidement que possible, car Pékin est en train de négocier ses règles commerciales avec d’autres pays de la région Asie-Pacifique.
« L’accord commercial que la Chine négocie avec d’autres pays lui permettra de partager certains marchés à croissance rapide au détriment des Etats-Unis, ce qui mettra en danger les emplois, les entreprises et les produits américains », appréhende M. Obama.
Pour entrer en vigueur, le TPP doit être ratifié sous deux ans par les Parlements nationaux et notamment par le Congrès américain où il suscite une hostilité croissante, spécialement dans cette période de campagne présidentielle.
Le TPP a été signé début février 2016 par l’Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les Etats-Unis et le Vietnam. Il prévoit une ouverture substantielle des marchés des produits agricoles pour le Canada, les Etats-Unis et le Japon, que cela soit pour le sucre, le riz, le fromage ou le bœuf.