Yahya Jammeh: « Ban ki-Moon et Amnesty peuvent aller en enfer »

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Le président gambien Yahya Jammeh envoie balader  en enfer le  secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et l’ONG Amnesty International après que ces derniers aient demandé l’ouverture d’une enquête suite à la mort d’un opposant en détention.
Solo Sandeng, opposant du pouvoir gambien, est décédé en détention le mois d’avril. Suite à son décès,  Amnesty International et l’ONU voulaient ouvrir une enquête afin de déterminer ce qui a causé sa mort.  Mais Yahya Jammeh ne va pas leurs laisser faire.
« Des gens meurent sous la torture dans des prisons américaines. En Côte d’ivoire, des prisonniers politiques meurent sous la torture. Mais ces cas, pourtant intolérables, n’intéressent ni Ban Ki-moon ni Amnesty International. Mais voila qu’un prisonnier meurt naturellement dans une prison gambienne, Ban Ki-moon et Amnesty veulent l’ouverture d’une enquête. Qu’ils aillent en enfer! Ils sont qui pour me donner des ordres ? Personne ne me dira ce que je dois faire dans mon pays. »

Après avoir été interrogé « s’il ne trouve pas que son pouvoir est de la dictature », Jammeh affirme qu’il est dictateur et fier de l’être.
« Les Occidentaux sont habitués à entendre oui-oui de la part des dirigeants africains. Si un dirigeant africain s’oppose à leurs ambitions colonialistes, il est traité automatiquement de dictateur […] Moi je suis un dictateur du développement. Lorsque j’ai pris le pouvoir, ce pays était un des plus pauvres au monde, il ne l’est plus. Il y a une opposition, un parlement, un système de santé fiable ».
Après qu’on lui a rappelé que la Gambie fait toujours partie des pays les plus pauvres au monde, il a ensuite ajouté : « Non, il y a une différence entre pauvreté et PIB […]  À quoi sert-il d’avoir un taux de croissance à deux chiffres quand la moitié des écoles sont vides parce que les enfants sont obligés de travailler? […]  J’ai un problème avec les institutions de Bretton Woods. Ma croissance, ma prospérité, c’est moi qui les définis».

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