Paris : Une princesse saoudienne ordonne de tuer un artisan parisien pour avoir pris une photo

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Venu effectuer des travaux au domicile d’une héritière saoudienne, un homme aurait été frappé, ligoté et mis en joue, avant d’être contraint de baiser les pieds de la jeune femme. La raison ? Il aurait pris une photo de la pièce à rénover.

« Il faut le tuer ce chien, il ne mérite pas de vivre. » Une princesse saoudienne, fille de l’ex-roi saoudien Khaled ben Abdelaziz Al Saoud, aurait tenu ces propos envers un artisan parisien venu effectuer des travaux dans son appartement de la chic avenue Foch, dans le 16e arrondissement parisien, rapporte le site du Point.

En plus de ces mots d’une extrême violence, l’homme aurait été blessé par un de ses gardes du corps. Alors que l’artisan prenait des clichés de la pièce (afin, selon lui, de pouvoir remettre à leur place exacte les objets et meubles à la fin des travaux), un garde du corps envoyé par la princesse lui aurait asséné un violent coup de poing.

Pensant que l’artisan réalisait ces photos afin de les revendre à la presse, l’homme de main de la princesse lui assène un coup de poing sur la tempe avant de lui ligoter les mains. Zélé, le garde du corps ordonne à l’artisan de s’agenouiller et de baiser les pieds de la princesse. Récalcitrant, il est alors mis en joue. Selon les policiers qui ont recueilli le témoignage de la victime, les traces de coups étaient encore visibles au moment où il se confiait aux forces de l’ordre. L’artisan affirme que son calvaire a duré près de quatre heures, avant qu’un troisième larron n’intervienne : il réalise une photocopie de sa carte d’identité et lui enjoint de partir en lui interdisant « l’accès au 16e arrondissement à jamais » !

Malgré l’adversité, le petit artisan a demandé à être payé et a présenté sa facture de 20 000 euros. En vain. Et les Saoudiens ont conservé son matériel.

Les mauvais traitements au personnel sont réguliers parmi les riches familles du Golfe, certaines d’entre elles bénéficiant en plus de l’immunité diplomatique. Cela rend aléatoire toute tentative de poursuite judiciaire. À ce stade, le parquet de Paris n’a pas fait connaître la suite qu’il entendait donner à cette plainte.

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