Guinée : l’école « Citadelle » serait fermée sous les ordres du président turc, Recep Tayyip Erdoğan

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Des habitants de Conakry ont subi les contrecoups du putsch manqué de juillet dernier en Turquie : les autorités guinéennes ont ordonné la fermeture de l’une des plus grandes écoles de la capitale, à la demande d’Ankara.

Selon la presse guinéenne, la fermeture de l’école « Citadelle » émane d’une demande faite par le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, à son homologue guinéen, Alpha Condé.

Mais cette information n’a pas été confirmée par le gouvernement de la Guinée.

Ouverte en 2003, l’école « Citadelle » accueille des centaines d’élèves.

Elle a la réputation de susciter l’engouement de ses pensionnaires pour les carrières scientifiques.

Son financement proviendrait d’hommes d’affaires proches de Fethullah Gülen, le prédicateur musulman de nationalité turque, établi aux Etats-Unis et considéré par Ankara comme l’instigateur du coup d’Etat manqué en Turquie.

A Conakry, les parents d’élèves de l’école « Citadelle » se battent pour sa réouverture.

Mais, deux semaines après la rentrée scolaire en Guinée, l’espoir de voir les classes de l’établissement rouvertes ne cesse de s’éloigner.

« C’est un énorme préjudice »

Les autorités guinéennes ont demandé aux responsables de l’établissement scolaire de ne pas inscrire des élèves cette année, au grand dam du personnel de l’école, des écoliers et de leurs parents.

« L’école comptait plus de 1 200 élèves. Deux semaines après la rentrée, certains parents d’élèves cherchent d’autres écoles où inscrire leurs enfants. Les bonnes écoles ont déjà fait le plein. Il n’y a plus de places libres », se désole Thiédée Hassimiou, le porte-parole des parents d’élèves.

« Nous sommes déçus et désespérés. Personne ne croit à la réouverture de l’école ‘Citadelle' », ajoute-t-il.

Les employés de l’établissement scolaire ne cessent de se plaindre de la fermeture de cette école.

« C’est un énorme préjudice que nous avons subi. Nous sommes envoyés de force au chômage, quelque chose à quoi nous n’étions pas préparés. C’est à une semaine de la rentrée des classes qu’on nous fait savoir que nos classes ne seront pas ouvertes. Nous ne savons pas à quel saint nous vouer. Il y a plus de 200 personnes qui travaillent ici. C’est vraiment dommage », a témoigné Mamadou Lamarana Baldé, le directeur adjoint de l’école « Citadelle ».

La fermeture de cet établissement scolaire est sur toutes les lèvres, à Conakry.

« La décision de fermer cette école augmente le taux de chômage en Guinée », affirme un habitant de la capitale.

BBC

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