La République démocratique du Congo (RDC) envisage d’exercer des « sanctions coercitives » contre la Belgique, en représailles à la décision de Bruxelles de restreindre la durée de validité des visas accordés aux dirigeants congolais.
Cette mesure annoncée par le vice-ministre chargé des Congolais de l’étranger, Antoine Boyamba, consistera surtout à refuser d’accorder des visas aux Belges détenteurs d’un passeport diplomatique.
La semaine dernière, Bruxelles a annoncé une limitation à six mois de la durée de validité des visas accordés aux personnalités congolaises détentrices d’un passeport diplomatique.
La Belgique justifie cette mesure par la situation politique tendue en RDC, avec le report en 2018 de l’élection présidentielle congolaise prévue avant la fin de l’année en cours.
« Surenchère diplomatique«
Les autorités belges promettent par ailleurs d’évoquer la crise politique en RDC avec leurs partenaires d’Europe, au sein du Conseil européen, dans les prochains jours.
Cette semaine, Kinshasa a envoyé à Bruxelles son ministre de l’Industrie, Germain Kambinga, après l’annonce de la restriction sur les visas par les autorités belges.
« J’aimerais qu’on nous dise quel lien il y a entre des visas accordés à des autorités et la situation politique actuelle de la RDC », affirme M. Kambinga dans une interview à BBC Afrique.
« Nous sommes dans une phase où le soutien de bonne foi de nos amis est nécessaire. C’est un accompagnement solidaire et constructif que nous voulons. Il ne faut pas que nous payions la rançon (…) de cette forme de surenchère diplomatique qui se fait sur la scène internationale », a ajouté l’officiel congolais.