Saïda Ahmad Baghili (18 ans) est le symbole de la famine qui ravage le Yémen. Son visage décharné jette une lumière crue sur le drame oublié que traverse son pays.
Une jeune femme allongée, la peau sur les os. Diffusées le 25 octobre par des agences de presse comme l’AFP et Reuters, les photos de Saïda Ahmad Baghili rappellent la violence du conflit qui secoue le Yémen depuis 2014. Les combats de la coalition menée par l’Arabie saoudite conte le peuple yéménite soutenu par l’Iran ont fait plus de 6.900 morts et 35.000 blessés.
Comme 14 millions de Yéménites, soit la moitié de la population, selon l’ONU, cette jeune femme de 18 ans est victime de la famine. Malade depuis cinq ans, elle a vu sa santé se détériorer avec la guerre. « Elle ne peut pas manger, sa gorge lui fait mal », explique sa tante à l’agence Reuters.
À l’hôpital d’Hodeïda, Saïda Ahmad Baghili ne se nourrit que de jus de fruit, de thé et de lait. Jeudi 27 octobre, son portrait s’est affiché à la une du quotidien britannique The Times.