Lors d’une entrevue accordée à la presse locale, le président Gambien Yahya Jammeh réaffirme avoir gagné les élections présidentielles organisées en Gambie le 1er décembre. Il accuse les puissances occidentales d’avoir corrompu certains agents de la commission électorale afin de déclarer des faux résultats.
« Il y a eu une erreur de comptabilisation de la Commission électorale indépendante, et ça la commission électorale l’a reconnue. J’ai appelé à ce qu’on fait un recomptage des voix ou à ce qu’on organise des nouvelles élections, mais ce qui veulent recoloniser ce pays ont catégoriquement refusé. Ils veulent recourir à la force contre la volonté du peuple gambien qui m’ont élu, mais nous sommes débout et ils nous trouveront débout. Jamais je ne laisserai mon pays et mon peuple être colonisés à nouveau », a déclaré l’homme fort de Banjul.
Yahya Jammeh n’a pas aussi oublié de rappeler la crise électorale ivoirienne (2010-2011) née du refus de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara.
« Les occidentaux, quand ils ont un problème chez eux, ils s’assoient, ils discutent et trouvent une solution pacifique. Mais une fois en Afrique, ils imposent aux africains des présidents à coup des bombes.
Je prends l’exemple de la Côte d’ivoire qui avait déjà connu un problème similaire au notre. Gbagbo avait dit qu’il avait gagné et avait appelé à un recomptage des voix afin d’éviter un bain de sang. Mais la France qui voulait installer au pouvoir Alassane Ouattara, a intervenu avec son armée. La suite, nous la connaissons tous : des innocents ont été assassinés, Laurent Gbagbo a été déporté à La Haye, et aujourd’hui tout le monde se rend compte que c’est Gbagbo qui avait réellement gagné les élections », ajoute Jammeh.
Yahya Jammeh s’étonne ensuite du fait qu’il soit possible de recompter des voix aux USA et non en Gambie :
« Si Adama Barrow est vraiment sûr d’avoir gagné, pourquoi lui et ses parrains s’opposent à une nouvelle élection ou à un recomptage des voix ? Pourquoi est-il possible de procéder à un recomptage de voix en Amérique et non en Gambie ? ».