Un responsable de l’Unicef tire de nouveau la sonnette d’alarme quant à la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les enfants yéménites.
« Les premières victimes de la guerre au Yémen sont les enfants. 5 000 d’entre eux sont déjà morts », a déclaré Geert Cappelaere, le directeur de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Depuis le bureau de l’Unicef à Amman, capitale de la Jordanie, Geert Cappelaere a expliqué à Radio Algeria que l’intensification de la guerre et du blocus au Yémen aggravait les problèmes, la crise et le traumatisme des enfants.
« Plus de 130 enfants yéménites meurent chaque jour de la famine et des maladies engendrées par la guerre », a-t-il indiqué.
L’organisation de défense des droits de l’enfant Save the Children a annoncé dans un récent rapport que la poursuite du blocus du Yémen ne faisait qu’augmenter le taux de mortalité infantile.
Par ailleurs, selon l’ONU, 20 millions de Yéménites, dont 11 millions d’enfants, ont besoin d’une aide humanitaire urgente et la crise du Yémen est la crise humanitaire la plus tragique du monde.
Le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM), l’Unicef et l’OMS ont publié un communiqué commun qui indique que 150 000 enfants yéménites souffrent de malnutrition et que leur chance de survie est minime. « 1 019 044 personnes, dont 28 % sont des enfants, sont atteintes du choléra. Parmi ceux-là, 2 237 personnes ont trouvé la mort », ajoute le communiqué.
Le ministère yéménite de la Santé publique et de l’Habitat confirmait au début du mois de décembre dernier la propagation rapide de l’épidémie de diphtérie dans 13 provinces du Yémen. 381 cas avaient été décelés.
Depuis 2015, 5 millions d’enfants au Yémen sont déscolarisés et 1 600 écoles ont été détruites ou endommagées.
Sahar