Macron cherche noise à Poutine : le président français, Emmanuel Macron a reçu, mercredi 17 janvier, une délégation d' »opposants armés syriens » à l’Élysée, opposition qui, soit dite en passant, se revendique des idées les plus extrêmes. M. Macron n’a pas hésité à saluer ce qu’il a appelé « l’approche constructive » chez les opposants armés syriens dans les négociations de Genève. Pour les experts, il s’agit d’une tentative destinée à contrer l’initiative d’Astana qui a apporté ses fruits en dépit de l’absence de la partie occidentale.
Le président français a « salué » l’action du Haut Comité des négociations inter-syriennes et a rappelé le soutien de Paris à « l’opposition » syrienne en vue d’une transition politique en Syrie, dans le cadre des pourparlers de Genève et sous l’égide de l’ONU », précise l’Élysée.
Macron a également encouragé les opposants armés syriens, ceux-là mêmes qui se revendiquent d’al-Qaïda et d’autres groupes terroristes, à participer avec une approche « constructive » aux négociations de Genève III et à poursuivre le dialogue.
La France a été l’un des premiers pays occidentaux à rompre ses relations avec Damas en 2011 et à accueillir l’opposition armée syrienne sur son sol. S’agissant du conflit syrien, le président Emmanuel Macron a changé à plusieurs reprises de cap, passant d’un appel au dialogue avec Assad à la nécessité de l’éliminer de la scène politique. La dernière tendance syrienne de l’Elysée consiste visiblement à ne plus réclamer le départ d’Assad sans toutefois cautionner les accords d’Astana ou s’opposer à la formation d’une armée kurde dans le nord de la Syrie, premier pas dans le sens d’un démembrement de l’État syrien.
Une nouvelle étape dans les négociations de paix sur la Syrie aura lieu les 25 et 26 janvier à Vienne sous l’égide l’ONU, ont annoncé mercredi les Nations-Unies.
Le 8e cycle de pourparlers inter-syriens tenu en début décembre sous le patronage de l’ONU n’a pas réussi à présenter un front commun sur le sort du président Assad.
Irib