La France a indiqué dimanche qu’elle ne reconnaissait pas la tenue de l’élection présidentielle russe en Crimée, quatre ans après l’annexion « illégale » de la péninsule ukrainienne par Moscou.
« Quatre ans après l’annexion illégale de la République autonome de la Crimée et de Sébastopol, la France reste fermement attachée au plein rétablissement de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine dans ses frontières internationalement reconnues. La remise en cause par la force des frontières est contraire au droit international, y compris aux engagements souscrits par la Fédération de Russie », souligne le ministère des Affaires étrangères.
Le ministère des Affaires étrangères a qualifié le référendum dans les régions de Donetsk et de Lougansk de « vraies-fausses » consultations, « nulles et non avenues ». Et donc l’élection présidentielle russe dans cette région est « nulle et non avenue ».
Par ailleurs, dans la légalisation de l’annexion de la Crimée à la Russie on voit nettement l’exemple français il y a 44 ans, a souligné le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov dans une interview à la chaîne Rossiya. Le ministre russe se rappelait alors le référendum rattachant Mayotte à la France, île située dans l’archipel des Comores, lui-même localisé dans le canal du Mozambique entre le Madagascar et le continent africain. La France a annexé Mayotte en violant les normes du droit international, malgré les protestations des Comores, malgré l’ONU et de l’Organisation de l’unité africaine. Aujourd’hui il faut se souvenir de cette politique de Paris.