Le Rwanda procédera à l’interdiction des importations de vêtements usagés malgré les menaces des États-Unis

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Le président rwandais Paul Kagame a insisté pour que le Rwanda poursuive son plan d’élimination des importations de vêtements de seconde main, malgré les menaces des Etats-Unis, qui pourraient conduire à un réexamen de l’éligibilité de son pays au marché américain.

Cette mesure prise en 2015 par la Communauté Est-Africaine (CEA), consiste à interdire les importations des fripes dans le but de valoriser les habits locaux.

« La position du Rwanda n’a pas changé. Nous voulons construire une industrie textile locale, nous voulons promouvoir le Made-in-Rwanda et combler le déficit commercial en réduisant les importations de biens qui peuvent être produits localement comme les habits et les chaussures.», explique le ministre rwandais du Commerce et de l’Industrie, M.  Vincent Munyeshyaka.

Le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie et le Soudan du Sud ont décidé d’interdire totalement les vêtements et chaussures d’occasion importés d’ici 2019, estimant que cela aiderait les pays membres à stimuler la fabrication de vêtements domestiques. Cependant les USA menacent de les suspendre voire même de les rayer de l’AGOA, , un programme qui leur permet d’écouler leurs produits en franchise de droits de douane sur le marché américain.

Les Etats-unis d’Amérique ne veulent pas à ce que la CEA interdise leurs fripes car cela engendrera une perte de plusieurs milliards aux entreprises américaines des textiles recyclés. En effet, l’association des matériaux secondaires et des textiles recyclés (SMART), une association d’entreprises textiles aux États-Unis d’Amérique,  affirment que la décision de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CEA) d’interdire les importations de vêtements et de chaussures usagés entraînera des difficultés économiques considérables pour l’industrie du vêtement usé aux États-Unis

 

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