Ouattara: « C’est stupide de vouloir une autre monnaie que le CFA. C’est une une monnaie solide, stabilisante. »

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Invité à Paris par Emmanuel Macron, le président ivoirien Alassane Ouattara se porte volontairement l’avocat du CFA, une monnaie coloniale utilisée par plusieurs anciens colonies de la France.

Pour Outtara, il n’est pas question pour son pays d’adopter une autre monnaie, en tout cas tant qu’il sera au pouvoir. Pour lui, tout débat consistant  à critiquer le franc CFA est un faux débat.

« J’ai entendu beaucoup de déclarations sur le franc CFA (…) Je ne comprends pas ce faux débat », a déclaré M. Ouattara à la presse à l’issue de l’entretien à l’Elysée.

Ouattara Ajoute que le franc est une monnaie solide et bien gérée.
« Le franc CFA est notre monnaie, c’est la monnaie de pays qui l’ont librement choisi, depuis l’indépendance dans les années 60. Elle est solide, elle est appréciée, elle est bien gérée », a-t-il expliqué.

Le président Ouattara tient aussi à rassurer au gouvernement français que son pays ne compte pas abandonner cette monnaie qui fait des merveilles.
« Nous sommes très, très heureux d’avoir cette monnaie qui est stabilisante », a-t-il dit.

Le Franc CFA est une monnaie qui permet au gouvernement français d’avoir un contrôle total sur l’économie de ses anciennes colonies. Le pire, ce que grâce à cette monnaie, la France peut s’approprier à tout moment l’argent que possèdent les pays africains dans la banque française.
Par exemple, avant 1994, 50 franc CFA équivalait à 1 franc français. Mais en 1994, la France a décidé de dévaluer le CFA à 50%. Depuis lors, 100 franc CFA équivaut à 1 franc français. En d’autres termes, en 1994, la France s’est approprié sans contrepartie la moitié de tout l’argent que les pays africains disposaient à la banque française.

Et comme mentionne le site français Herodote, « le franc CFA permet à la France de maintenir ses anciennes colonies dans une relation de dépendance. Il facilite aussi les détournements de fonds et les transferts vers les coffres suisses ou luxembourgeois. Mais il pénalise gravement les producteurs locaux, tant les agriculteurs que les artisans, qui ne peuvent soutenir la concurrence des entreprises européennes et les importations alimentaires lourdement subventionnées par l’Union européenne. »

Said Mohamed Moindjié

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