Un tribunal militaire algérien emprisonne le frère de l’ex-dirigeant et deux généraux

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Selon un communiqué d’un tribunal militaire de Blida, au sud d’Alger, le procureur a nommé un juge chargé d’enquêter sur le jeune frère de l’ancien président, Said Bouteflika, et les généraux Mohamed Mediene, connus sous le nom de Toufik, et Athmane Tartag.

Le frère influent de l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika et deux généraux ont été emprisonnés alors qu’ils faisaient l’objet d’une enquête pour avoir comploté contre l’État, a annoncé dimanche un tribunal militaire.

Le tribunal de Blida, au sud d’Alger, a indiqué dans un communiqué que le procureur avait nommé un juge chargé d’enquêter sur le jeune frère de l’ancien président, Said Bouteflika, et les généraux Mohamed Mediene, connus sous le nom de Toufik, et Athmane Tartag.

Ils font l’objet d’une enquête pour « complot contre l’autorité de l’Etat » et « pour attaquer l’autorité de l’armée », indique le communiqué.

Les trois hommes étaient des personnalités de l’époque de Bouteflika. Ils ont démissionné le 2 avril sous la pression de l’armée après des semaines de manifestations et après deux décennies de pouvoir.

Une vidéo dramatique diffusée à la télévision d’Etat montrait les trois hommes qui montaient les marches du tribunal militaire.

Saïd Bouteflika, 61 ans, était largement perçu en Algérie comme l’homme au centre d’un système politique qui enrichissait les industriels du pays, alors que les jeunes Algériens souffraient d’un taux de chômage élevé. Il a été accusé d’usurpation de pouvoirs présidentiels après l’attaque de son frère en 2013.

Mediene a été pendant 25 ans responsable du service de renseignement militaire et l’un des hommes les plus puissants d’Algérie jusqu’à ce qu’il soit contraint de démissionner en 2015.

Tartag a dirigé le service de sécurité de l’État jusqu’au mois dernier, lorsqu’il a démissionné après la démission de Bouteflika.

Le puissant chef de l’armée, Ahmed Gaid Salah, avait publiquement accusé Toufik de comploter contre la révolte populaire et mis en garde contre une action en justice s’il ne s’arrêtait pas. Il a dénoncé Saïd Bouteflika comme le chef du « gang » qui dirigeait le pays.

Zertine Dabo

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