Les présidents iranien et américain ont échangé des insultes, Hassan Rouhani suggérant que Donald Trump souffrait d’un « trouble mental » et que Trump menaçait une nouvelle fois l’Iran de « faire disparaître ».
Cet échange très personnel rappelait des affrontements verbaux similaires entre les dirigeants américains et nord-coréens à la fin de 2017 et soulignait la volatilité de la politique étrangère américaine dans le bras de fer actuel dans le Golfe. Trump a oscillé entre menaces redoutables et offres de pourparlers sans conditions préalables, tout en renforçant les sanctions.
L’aggravation de la confrontation est devenue beaucoup plus personnelle cette semaine lorsque les États-Unis ont imposé des sanctions au chef suprême de l’Iran, Ali Khamenei , et à huit commandants militaires, et ont menacé de prendre des mesures à l’encontre du ministre des Affaires étrangères, Javad Zarif.
Rouhani a réagi mardi en décrivant le président américain comme « affligé d’un trouble mental » et en déclarant que les sanctions contre Khamenei étaient « scandaleuses et idiotes », d’autant plus que le clerc âgé de 80 ans n’a aucun atout à l’étranger et ne prévoit aucun voyage aux États-Unis.
Cette insulte faisait écho à l’attitude de Kim Jong-un contre le président des États-Unis en septembre 2017, lorsqu‘il avait qualifié Trump de « citoyen américain dérangé mentalement ». La dispute entre Trump et Kim a finalement cédé la place à des sommitats et à des revendications d’affection mutuelle (Trump affirmant même qu’ils étaient « devenus amis »). La voie vers une percée diplomatique avec l’Iran semble toutefois beaucoup plus compliquée.
Camille Legaré
Mais est-ce-que le président iranien a dit faux, quand il dit que le président américain est un malade mental ? Raser un territoire veut dire quoi ? Exterminer tous ceux qui vivent sur le territoire iranien, toutes nationalités confondues, si l’on n’est pas fou, peut on tenir de tels propos ?