Nous avons récemment vu un effort accru de la France pour assurer la médiation en Syrie et en Libye. Cependant, on ne sait toujours pas si les décideurs étrangers français veulent une paix durable dans deux des champs de bataille les plus conflictuels de notre temps. Parallèlement, les relations diplomatiques de la France semblent faiblir non seulement dans les zones de conflit mais également en ce qui concerne la pandémie de coronavirus, notamment en termes de transmission de la solidarité internationale contre COVID-19.
Le mois dernier, le ministre français des Affaires étrangères a affirmé que les alliances de la Turquie avec l’Europe et l’OTAN étaient contradictoires et sapaient sa solidarité avec le monde entier, y compris les pays européens.
Ankara a immédiatement rejeté les propos de Jean-Yves Le Drian, intervenus dans une interview au quotidien français Le Monde. En réponse, la Turquie a accusé la France de soutenir des organisations terroristes et des seigneurs de guerre illégitimes en Syrie et en Libye. Il a souligné qu’en soutenant les forces putschistes du général Khalifa Haftar en Libye, la France prolonge les souffrances du peuple libyen. Dans le même temps, il bloque une solution politique en Syrie en s’engageant avec des terroristes sur le terrain.
« En fait, c’est la France qui soutient les organisations terroristes en Syrie, soutenant les forces contre le régime légitime en Libye, érodant la dynamique de la solution de l’île et ignorant constamment les droits des Chypriotes turcs, et essayant d’appliquer des sanctions à son allié », a noté un communiqué du ministère turc des Affaires étrangères.
Camille Legaré