La Namibie impose un visa aux ressortissants européens et d’Amérique du Nord

En 2025, les voyageurs français et de nombreuses autres nationalités devront se préparer à un changement significatif avant de se rendre en Namibie, un pays prisé pour son immense désert du Namib, ses paysages grandioses et sa richesse culturelle. Jusqu’alors exemptés de visa pour des séjours de moins de 90 jours, les ressortissants de 33 pays devront désormais se soumettre à de nouvelles formalités d’entrée. Cette réforme, qui prendra effet dès le 1ᵉʳ avril 2025, marque un tournant pour les relations touristiques et administratives entre la Namibie et certains pays non membres de l’Union Africaine.
Une mise à jour des exigences pour les voyageurs
Traditionnellement accessible sans visa pour de nombreux pays européens et occidentaux, la Namibie a décidé de revoir sa politique d’accueil. Désormais, les voyageurs des 33 nations concernées devront obtenir un visa soit à l’arrivée, soit en ligne avant leur départ. Si cette démarche peut sembler standard pour de nombreux pays, elle représente un changement de taille pour les habitués des voyages simplifiés vers cette destination fascinante d’Afrique australe.
Quels pays sont concernés ?
La nouvelle réglementation touche plusieurs régions du globe, avec des pays répartis principalement entre l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Océanie et l’Asie. La liste inclut des nations qui, jusqu’ici, jouissaient d’une exemption de visa :
Europe
France, Allemagne, Arménie, Autriche, Belgique, Biélorussie, Danemark, Espagne, Finlande, Irlande, Islande, Italie, Kazakhstan, Kirghizistan, Liechtenstein, Luxembourg, Moldavie, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède, Suisse, Ukraine.
Amérique du Nord
Canada, États-Unis.
Océanie
Australie, Nouvelle-Zélande.
Asie
Azerbaïdjan, Japon, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan.
Pourquoi ce changement ?
L’une des principales motivations à l’origine de cette réforme réside dans l’application du principe de réciprocité dans les relations internationales. En effet, la Namibie cherche à harmoniser ses formalités d’entrée avec celles des pays qui imposent déjà des restrictions similaires aux citoyens namibiens. Cette approche vise à établir un équilibre équitable : si les Namibiens se voient imposer des visas pour se rendre dans certains pays, il semble logique que ces pays soient soumis aux mêmes exigences pour entrer sur le sol namibien. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de promouvoir une relation internationale plus équilibrée et respectueuse.
Outre la logique de réciprocité, cette réforme s’inscrit également dans une volonté accrue de mieux contrôler les flux migratoires. Avec les défis mondiaux liés à la mobilité internationale, la gestion rigoureuse des entrées sur le territoire national devient une priorité pour la Namibie. En imposant des visas pour certains voyageurs, les autorités disposent d’un outil supplémentaire pour évaluer et sélectionner les profils entrants, dans un souci de sécurité et de planification.
Effets sur le tourisme
Bien que ce changement puisse compliquer les démarches de certains voyageurs, la Namibie reste une destination extrêmement attractive, notamment pour les amateurs de safaris, de paysages à couper le souffle et d’explorations culturelles. Les autorités namibiennes comptent sans doute sur la singularité de leur pays pour continuer d’attirer les voyageurs, malgré cette nouvelle barrière administrative.
Cependant, le tourisme pourrait initialement connaître un léger impact négatif, en particulier pour les voyageurs en quête de destinations nécessitant peu de formalités. À plus long terme, si les procédures de demande de visa sont rendues simples et accessibles, il est probable que la Namibie maintiendra son attrait auprès des visiteurs.