Egypte: une célèbre chroniqueuse poursuivie pour «mépris» de l’islam

Partager sur

La journaliste et écrivain égyptienne libérale Fatma Naout a été poursuivie, ce samedi 27 décembre, pour « mépris » de l’islam. Naout avait écrit sur sa page Facebook que les sacrifices de moutons et de veaux à l’occasion de l’Aïd al-Adha étaient « une vraie boucherie ». Son procès a été fixé au 28 janvier et elle risque trois années de prison au moins.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

A sa sortie du parquet, Fatma Naout a accusé des membres des Frères musulmans d’être à l’origine de la plainte de « mépris » de l’islam. Une Confrérie qu’elle accuse depuis dix ans d’être la cause de l’intolérance religieuse qui menace l’identité culturelle égyptienne. Ce qui est certain c’est que les écrits de Naout avaient provoqué la colère des islamistes de tous bords y compris des salafistes.

Ces derniers, contrairement aux Frères musulmans, ne sont pas réprimés par le régime. Il est vrai qu’ils ont soutenu la destitution du président Frère musulman Mohamed Morsi par l’armée. Or, ces fondamentalistes proches du wahhabisme saoudien s’apprêtent à participer aux élections législatives prévues d’ici mars.

Lors des législatives de 2011-2012, ils étaient arrivés deuxième après les Frères musulmans avec 25% des sièges du parlement. Selon des politiciens libéraux le gouvernement chercherait à se ménager leurs bonnes grâces en leur sacrifiant homosexuels, athées et apparentés.

Partager sur