Nouveau rebondissement dans l’affaire du film controversé L’Interview qui tue, cette comédie qui met en scène l’assassinat du numéro un nord-coréen Kim Jong-un et qui suscite la colère de Pyongyang, accusé de cyber-piratage contre les studios Sony. Samedi, la Corée du Nord a été victime d’un nouveaublackout d’internet. Une information qui vient de Pékin.
Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Pékin est bien placé pour connaître l’état des connexions internet chez son voisin : les quatre réseaux dont la Corée du Nord dispose passent par China Unicom, une filiale du géant chinois des télécommunications.
Après un premier arrêt lundi dernier, le couperet est donc tombé une nouvelle fois, peu après une attaque en règle lancée par Pyongyang contre le président des Etats-Unis : « Obama est toujours imprudent en paroles et en actes, comme un singe », a commenté la Commission nationale de défense nord-coréenne accusant Washington d’avoir incité les salles de cinéma de diffuser le film L’interview qui tue. Pyongyang menace les Etats-Unis de « coups mortels » s’ils continuent à « utiliser des méthodes de gangster ».
Depuis le début de l’affaire, Pékin, plus proche allié de la Corée du Nord, a fait preuve d’une rare retenue et répète être opposé à toute forme de cyber-attaque. Certains analystes estiment toutefois que Pékin pourrait bel et bien être derrière les deux coupures d’Internet. « Débrancher la prise » serait une façon d’envoyer un avertissement à Pyongyang.