L’Union africaine (UA) et la Chine ont signé, le 27 janvier à Addis Abeba, un mémorandum d’entente portant sur un projet d’infrastructures pharaonique destiné à relier les capitales africaines par des routes, des trains à grande vitesse et des dessertes aériennes.
La présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, et le vice-ministre des Affaires étrangères chinois, Zhang Ming, ont paraphé ce mémorandum d’entente qui comporte aussi un volet portant sur l’industrialisation du continent.
«Il s’agit du plus important document jamais signé par l’Union africaine avec un partenaire», a déclaré Mme Dlamini-Zuma, à l’issue de la cérémonie tenue quelques jours avant le 24ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de UA) qui s’ouvrira le vendredi 30 janvier. «C’est l’accord du siècle», a lancé, de son côté, Zhang Ming.
«L’Afrique est un vaste continent où il faudrait que les gens voyagent sans être obligés de transiter par Paris», a ajouté le vice-ministre des Affaires étrangères chinois, Zhang Ming.
Le projet se situe dans le cadre de la réalisation de «l’agenda 2063» établi par l’UA et qui vise à faire bâtir une Afrique intégrée et prospère à cette date. Aucun détail n’a, cependant, filtré sur les infrastructures qui devraient être construites et sur le financement du projet.
Lors d’une tournée en Afrique effectuée en mai 2014, le Premier ministre chinois Li Keqiang avait affirmé qu’il «rêve de voir toutes les capitales africaines interconnectées grâce à des trains à grande vitesse afin de renforcer l’intégration régionale et le développement». Le dirigeant chinois avait alors précisé que son pays qui dispose des technologies dans ce domaine est «prêt à coopérer avec l’Afrique pour transformer ce rêve en réalité».