TOP 10 des présidents africains les plus meurtriers de tous les temps

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9. Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga (40 000 à 70 000 décès)

Mobutu Sese Seko pictured in Kinshasa a month before he was overthrown in 1997

Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga, né Joseph-Désiré Mobutu (né vers le 14 octobre 1930 à Lisala au Congo belge – décédé d’un cancer le 7 septembre 1997 à Rabat au Maroc), est un homme politique, militaire et dictateur qui préside la deuxième République démocratique du Congo de 1965 à 1971 puis exerce un régime autocratique au cours duquel le pays est rebaptisé Zaïre (1971 à 1997).

En juillet 1960, il devient secrétaire d’État du gouvernement indépendant de Patrice Lumumba. Il profite du désaccord entre les différents hommes politiques et du fait d’être l’un des seuls lumumbistes à avoir une quelconque expérience militaire pour évoluer très rapidement dans la hiérarchie militaire. C’est ainsi en tant que chef d’état-major, et sous l’influence de l’ambassadeur de Belgique, qu’il fait arrêter et assigner à résidence Lumumba en 1960. Ce coup d’état comptera beaucoup dans les relations entre les Belges et Mobutu. Il met en place un gouvernement temporaire, le Collège des commissaires généraux. Mobutu accuse ensuite Lumumba devant les caméras de sympathie pro-communiste pour s’attirer le soutien des États-Unis. Lumumba tente de s’enfuir à Stanleyville, mais est rattrapé en chemin par les soldats. Mobutu le fait mettre en prison, où il est maltraité et torturé. Il est ensuite envoyé au Katanga de Moïse Tshombe, où il est assassiné le 17 janvier 1961.

Le 2 juin 1966, la population a pu mesurer toute la détermination de Mobutu qui fit pendre sur la place publique 4 anciens ministres accusés à tort de complot : Alexandre Mahamba, Jérôme Anany, Emmanuel Bamba ainsi que l’ancien Premier ministre Evarise Kimba. Ce jour-là, la population a cessé d’acclamer Mobutu, tout le monde a eu peur. Son 2e coup d’État n’était passé que de six mois.

En 1969, il fait écraser une révolte estudiantine. Les cadavres des étudiants abattus sont jetés dans des fosses communes et 12 étudiants sont condamnés à mort. L’université est fermée pendant un an et ses 2000 étudiants enrôlés dans l’armée où, selon la télévision nationale, « ils apprennent à obéir et à fermer leur gueule. »

Il instaure un régime autoritaire à parti unique, « le Mouvement populaire de la Révolution » et en devient le maréchal-président en 1982. Il mène une guerre sans merci et tue ses opposants.  D’où son nouveau nom Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Za Banga, qui signifie « Mobutu le guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l’arrêter ».

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