Téhéran et Riyad, bientôt la guerre?

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L’escalade du conflit entre l’Arabie saoudite et l’Iran est susceptible de dégénérer en guerre de grande envergure, a annoncé l’ancien chef du Commandement central des Etats-Unis (Centcom), Anthony Zinni.

Cette situation politique précaire, poursuit-il, ne peut ne pas inquiéter tous ceux qui tiennent à la stabilité, y compris économique, de la région.
« Les nouvelles qui nous parviennent sont inquiétantes. Si les relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran se tendent davantage, il est possible que tout cela dégénère en une guerre de grande envergure entre les deux pays, si bien que l’accès au golfe Persique sera suspendu et par conséquent, la libre-navigation et l’indépendance énergétique seront mises en cause », a expliqué l’ancien général dans une interview exclusive accordée à la chaîne américaine Fox News.
Selon M. Zinni, l’escalade du conflit entre Téhéran et Riyad est en mesure de rebattre les cartes et de détourner l’attention de la communauté internationale de la lutte contre le groupe terroriste Etat islamique, tout en semant l’instabilité dans la région, notamment dans les pays qui soutiennent ouvertement la politique menée par Washington.

Le royaume saoudien a exécuté samedi 47 personnes condamnées pour terrorisme, dont le cerveau d’Al-Qaïda en Arabie saoudite Farès al-Zahrani et le chef religieux chiite Nimr Al-Nimr.
Arrêté en 2012 par les autorités saoudiennes lors d’un rassemblement de protestation dans l’est du pays, ce dernier avait été condamné à mort pour incitation à la haine religieuse, désobéissance au roi et création d’une cellule terroriste censée perpétrer des attaques contre les forces de l’ordre.

« L’exécution du haut dignitaire chiite Nimr Baqer al-Nimr est un « acte terroriste » qui risque d’entraîner l’effondrement de la famille royale saoudienne », a déclaré samedi Nouri al-Maliki, chef de la Coalition de l’Etat de droit, la plus grande coalition dans le parlement du pays, et ancien premier ministre irakien.
« Nous condamnons cet acte terroriste, nous condamnons aussi les actions qui sèment la haine interconfessionnelle. Nous confirmons que ce crime mènera les autorités saoudiennes à leur renversement, comme c’était le cas avec Saddam Hussein après l’exécution de Mohammed Bakr al-Sadr », a indiqué M.al-Maliki dans la déclaration officielle publiée sur Facebook.

 

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