Le retrait des pays africains de la Cour pénale internationale se poursuit. Après le Burundi et l’Afrique du Sud, la Gambie a annoncé ce mardi son retrait de la CPI.
Décision qui sonne comme une loi de série
« A partir de ce jour, mardi 24 octobre, nous ne sommes plus membres de la CPI et avons entamé le processus prescrit par le statut fondateur » pour nous en retirer. C’est ce qu’a dit en substance Sheriff Bojang, ministre gambien de l’information.
Dans sa déclaration télévisée, le ministre gambien de l’information a accusé la CPI de « persécuter les africains et leurs dirigeants ». Selon lui, « au moins 30 pays occidentaux ont commis des crimes de guerre » depuis la création de cette juridiction sans être inquiétés.
Sheriff Bojang soutient que la Gambie a tenté en vain de convaincre la CPI de poursuivre les pays de l’Union européenne pour la mort de nombreux migrants africains en Méditerranée et de poursuivre Nicolas Sarkozy pour l’assassinat de Mouamar Kadhafi . Demandes restées sans réponse. Il a aussi précisé que son pays avait menacé de prendre des mesures s’il n’était pas entendu. C’est chose faite.
Signalons que l’actuelle procureure de la CPI, Fatou Bensouda, est de nationalité gambienne. Elle a été ministre de la Justice du président Yahya Jammeh.