Dans un article pour CNN, un analyste américain a exposé son point de vue sur les points forts du dirigeant nord-coréen face au Président des États-Unis. Selon lui, Kim Jong-un «n’est ni fou, ni bête, ni irrationnel» et pourrait être «meilleur joueur dans la politique mondiale».
Les États-Unis ont tendance à sous-estimer leurs adversaires, y compris le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un qui a de nombreuses forces comparativement au Président américain Donald Trump, ainsi s’est exprimé Jonathan Cristol, analyste du World Policy Institute, dans un article pour CNN.
D’après l’auteur, les États-Unis se trompent en considérant leurs adversaires comme « fous, irrationnels ou bêtes ». Ils se trompent davantage en pensant que ces derniers accepteraient avec joie toutes les exigences de Washington. Et si le dirigeant d’un pays agit d’une autre façon, les États-Unis expliquent leur incompréhension de la situation par « les défauts dans la mentalité de cet homme politique ».
Ainsi, M. Cristol souligne que le dirigeant non-coréen « n’est ni fou, ni irrationnel et, probablement, pas bête ». Et si, selon l’analyste, Kim Jong-un peut être accusé d’actes « terrifiants », ils font partie du processus de « consolidation du pouvoir » et s’inscrivent dans le cadre du système politique nord-coréen.
Par contre, l’auteur considère que Donald Trump n’est pas toujours cohérent. Selon lui, à la différence de Kim Jong-un concentré sur « la survie de son régime », le Président américain a « l’attention d’un gamin de quatre ans ». Donc, M. Cristol suppose que le dirigeant nord-coréen pourrait être meilleur joueur dans la politique mondiale.
D’après cette hypothèse, l’analyste estime que « ce serait stupide de croire que Trump serait capable de dégommer Kim Jong-un » et de le persuader de renoncer aux armes nucléaires.
En plus, d’après lui, malgré l’escalade du conflit entre Washington et Pyongyang, pour l’instant, il n’y a pas de solution pertinente pour résoudre ce problème.
Ainsi, le prix d’une intervention militaire serait trop élevé tandis que la possibilité d’une « frappe préventive » a été ratée en octobre 2006 lorsque la Corée du Nord testait pour la première fois sa bombe nucléaire.
À son avis, les négociations avec Pyongyang devraient être menées par un « parlementaire émérite doté d’un solide bagage de connaissances de la région, du pays, des gens ainsi que des problèmes ».
Alors que, même sans Donald Trump, l’imprévisibilité et la volatilité de la situation dans la péninsule de Corée sont préoccupantes, avec lui la situation devient « terrifiante », a conclu M. Cristol.