Un ministre israélien proche de Benjamin Netanyahu a déclaré que les relations avec le président américain Donald Trump importaient plus que les condamnations de néonazis, pour justifier la réaction critiquée du Premier ministre aux événements de Charlottesville.
Les critiques reprochent au chef du gouvernement israélien d’avoir tardé à dénoncer l’extrémisme de droite et l’antisémitisme affichés à Charlottesville, et de s’être contenté d’un tweet vague pour le faire, alors qu’un Premier ministre d’Israël se devrait selon eux d’être à la pointe de la réprobation.
Trump ménagé par Israël?
Les détracteurs de M. Netanyahu le soupçonnent de ménager le président américain et de sacrifier sa responsabilité morale, notamment à l’égard de la communauté juive des Etats-Unis, aux intérêts stratégiques.
Le ministre des Communications, Ayoub Kara, considéré comme proche de M. Netanyahu, a semblé abonder en ce sens vendredi dans le quotidien Jerusalem Post.
Protéger les « super relations » israelo-américaines
« Etant donné les super relations que nous avons avec les Etats-Unis, nous devons donner de justes proportions aux déclarations sur les nazis », dit-il.
« Il faut condamner l’antisémitisme et toute trace de nazisme, et je ferai tout mon possible en tant que ministre pour en empêcher la propagation », dit-il.
« Le meilleur président américain qu’Israël ait jamais eu »
« Mais Trump est le meilleur président américain qu’Israël ait jamais eu. Il a des relations magnifiques avec le Premier ministre israélien, et après les terribles années Obama, Trump est le leader incontesté du monde libre, et il ne faut laisser personne lui nuire », déclare-t-il.
M. Netanyahu, habituellement prompt à dénoncer les manifestations de haine antisémites comme celles vues et entendues à Charlottesville, était sorti de sa réserve seulement au bout de trois jours.
« Scandalisé par les expressions d’antisémitisme, de néo-nazisme et de racisme. Chacun doit faire barrage à cette haine », avait-il tweeté mardi, seulement après que M. Trump eut fini par dénoncer les « violences racistes » et montré du doigt les suprémacistes blancs dont un sympathisant a tué une jeune femme à Charlottesville, dans l’est des Etats-Unis où des manifestants antiracistes s’étaient réunis.
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