L’Iran poursuivra son programme d’armement, notamment balistique, autant que nécessaire, a déclaré dimanche 29 octobre le président iranien Hassan Rohani alors que le Congrès américain prépare de nouvelles sanctions contre le programme de missiles de Téhéran.
« Pour défendre notre nation et notre intégrité territoriale, nous construirons toutes les armes dont nous aurons besoin », a déclaré le président Rohani devant le Parlement.
Il a ajouté que l’Iran allait poursuivre la fabrication des missiles balistiques « car cela ne viole aucune règle internationale, y compris la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies » qui a entériné l’accord nucléaire de 2015 entre l’Iran et les grandes puissances.
La résolution 2231 demande l’Iran « de ne mener aucune activité liée aux missiles balistiques conçus pour pouvoir emporter des armes nucléaires, y compris les tirs recourant à la technologie de tels missiles balistiques » pendant huit ans.
L’Iran, qui respecte selon l’AIEA ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire, affirme qu’il ne cherche pas à fabriquer d’armes atomiques. Le chef de l’AIEA, en visite à Téhéran, a de nouveau confirmé le respect de l’accord nucléaire par l’Iran.
Cette déclaration du président iranien intervient alors que la Chambre des représentants américaine a adopté en première lecture un projet de loi visant à imposer « des sanctions contre les entités du gouvernement iranien impliquées dans le développement du programme balistique » du pays.
Le président américain Donald Trump, qui multiplie les déclarations contre l’Iran, a menacé à la mi-octobre de sortir les États-Unis de l’accord nucléaire et a demandé au Congrès de prévoir de nouvelles sanctions contre Téhéran. La nouvelle déclaration du président iranien ne fera qu’envenimer les relations entre les deux pays.
Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi