Comment la Chine se prépare à la confrontation avec les USA

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D’un point de vue purement technique, une confrontation hypothétique entre la Chine et les USA pourrait commencer dès demain: les deux pays disposent d’un nombre suffisant d’armements et affichent régulièrement leur détermination et leur capacité à «aller jusqu’au bout».
Cependant les conséquences d’un tel conflit armé, même mineur, pourraient être irréparables, écrit lundi le site de la chaîne Zvezda.

Les experts militaires américains notent régulièrement depuis 2015 que les relations entre les États-Unis et la Chine ont franchi le «point de non-retour» et que chaque démarche de l’administration présidentielle américaine doit être «minutieusement réfléchie».

Hormis les leviers purement économiques de pression sur la Chine, les USA ont commencé à afficher leur présence militaire en Asie. Ce qui a provoqué des contre-mesures: Pékin a nettement renforcé ses propres forces armées et a commencé à développer des technologies militaires avancées.
En 2017, la crise dans les relations entre ces deux pays s’est traduite dans les déclarations de leurs représentants officiels. En mai, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Chine Lu Kang a appelé les USA à «cesser leurs provocations en mer de Chine méridionale» et à «respecter l’intégrité territoriale de la Chine». Cette déclaration faisait suite à l’apparition du destroyer USS Dewey dans la zone de 20 km de la mer de Chine méridionale située près de l’archipel des Spratleys qui fait l’objet de longs litiges territoriaux entre différents pays de la région.

La construction active de la flotte chinoise, comprenant non seulement des navires de différentes classes mais également des sous-marins polyvalents, n’est qu’une partie du programme militaire national A2/AD visant à «restreindre et interdire l’accès et les manœuvres» des forces navales et aériennes étrangères.

Les militaires chinois mettent l’accent sur les actions défensives: en effet, les compagnies du pays créent, testent et fabriquent des systèmes dotés essentiellement de missiles de croisière antinavires à grande portée.
Un éventuel conflit local ne se limiterait certainement pas à des actions purement défensives. Selon les experts, un scénario très négatif est envisageable, dans lequel la Chine détruirait les bases d’appui et les sites militaires proches des USA dans la région. Fin octobre, la revue américaine Defense News a rapporté que pendant les derniers exercices l’aviation chinoise s’était entraînée à détruire des sites similaires à la base aérienne des USA sur l’île de Guam.

La probabilité d’un passage du conflit entre Washington et Pékin à une phase chaude est très improbable, pensent les experts. Si des opérations militaires étaient lancées, il n’y aurait pas de gagnants: les unités opérationnelles de la marine et l’aviation des USA, représentant la «pointe de la lance» seraient détruits, et après l’ordre de riposte les principaux sites militaires américains dans la région pourraient être rayés de la surface de la Terre, y compris la base navale de Yokosuka au Japon et la base aérienne Andersen de Guam.

La préparation impressionnante de la Chine à une éventuelle invasion garantit pour l’instant le recours aux méthodes diplomatiques pour régler la plupart des situations conflictuelles en Asie-Pacifique. Mais sa revendication du statut de principale puissance dans la région ne convient pas aux États-Unis, habitués à la domination globale dans pratiquement toutes les régions du monde.

Zvezda

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