Sans provoquer d’éclats, l’État africain a décidé de se passer des crédits du Fonds monétaire international et de financer son budget grâce à ses propres recettes.
« Notre reprise économique va financer notre budget ». C’est le raisonnement du président ghanéen Nana Akufo-Addo, élu fin 2016. Ce chef d’État a décidé de ne pas solliciter de renouvellement du programme du FMI qui arrive à échéance dans deux mois.
Le chef de l’État ghanéen s’y tient aux côtés du président français. Il explique, tout en rondeur et sourire, qu’il n’admet plus qu’on vienne de Paris, de Bruxelles ou de Washington, lui faire la leçon sur l’avenir de l’Afrique. « Nous devons abandonner notre mentalité de dépendance qui compte sur l’aide et la charité, dissocier l’Afrique de l’image de mendiante qui lui est associée », énonce-t-il. Pour le président Akufo-Addo, cela commence par se passer des « nobles bailleurs qui nous soutiennent ». Un discours prononcé sans la moindre agressivité.
Le dirigeant ghanéen a également tenu ce propos lors d’un discours marquant au Sénégal. Son mot d’ordre, répété à l’envi par les membres de son gouvernement, est « Ghana beyond aid » (Le Ghana au-delà de l’aide en français).
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