La confrontation entre Rome et Paris a commencé après que le vice-Premier ministre italien et dirigeant du Mouvement des Cinq étoiles, Luigi Di Maio, eut rencontré Christophe Chalençon, l’un des dirigeants des « gilets jaunes ».
« La France fait depuis plusieurs mois l’objet d’accusations répétées, d’attaques non fondées et de déclarations extravagantes », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué, précisant que ces critiques étaient « sans précédent » depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
« Toutes ces mesures créent une situation grave qui remet en question les intentions du gouvernement italien et ses relations bilatérales avec la France. Face à cette situation sans précédent, le gouvernement français a décidé de rappeler l’ambassadeur de France en Italie à des consultations », a déclaré un porte-parole du le ministère des Affaires étrangères a ajouté.
Di Maio a soutenu les manifestants français, affirmant qu’après une réunion avec les « gilets jaunes », le « vent du changement » avait traversé les Alpes.
En réponse, Paris a qualifié la réunion de « nouvelle provocation » du vice-Premier ministre italien, soulignant que de tels mouvements ne sont « pas acceptables entre pays voisins et partenaires de l’Union européenne ».
Les rassemblements de « gilets jaunes », déclenchés par la hausse des prix du carburant en novembre dernier, se poursuivent et près de 60 000 personnes auraient participé à des manifestations de masse en France le premier week-end de février.
Camille Legaré