Maduro demande à l’armée de se préparer à repousser l’attaque américaine sur le Venezuela

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Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a accusé les États-Unis d’être à l’origine de la tentative de coup d’État qui a échoué, et a exhorté l’armée de son pays à se tenir prête à se défendre contre une intervention militaire des Américains.
Les troupes vénézuéliennes doivent «être prêtes à défendre le pays les armes en main si un jour l’empire nord-américain ose toucher cette terre, ce lieu sacré», a déclaré Maduro, s’adressant à des milliers de jeunes cadets sur un terrain d’ entraînement dans l’état de Cojedes.

« Nous ne sommes pas un pays faible ni sans défense. Nous sommes un pays doté d’une puissante force armée nationale bolivarienne qui devrait être plus unie et plus loyale que jamais. »

 

Mais pour le moment, les Etats-Unis « mènent une guerre non traditionnelle » contre le Venezuela car ils « veulent gouverner l’ensemble des [Amériques] », a déclaré le président.

Washington tente de mettre en oeuvre « un complot très coûteux en vue de détruire et de diviser nos forces armées de l’intérieur, avec l’aide d’un groupe de traîtres », a-t- il ajouté, évoquant la tentative de coup d’Etat manquée de mardi. . «Ils ont volé des mitraillettes et des fusils afin de les viser contre leurs propres militaires et leur peuple. »

Des affrontements ont eu lieu dans la capitale vénézuélienne, Caracas, au milieu de la semaine. Le président par intérim autoproclamé, Juan Guaido, et ses partisans ont tenté de prendre le contrôle du pays, avec l’aide de membres de l’armée.

La tentative de coup d’Etat a échoué en quelques heures, les forces armées ayant appuyé massivement le président élu Maduro et le public ne semblant pas disposé à soutenir la cause de l’opposition.

Depuis le déclenchement de la crise en janvier, Washington a pleinement soutenu la revendication de pouvoir de Guaido. Il introduisit de sévères sanctions économiques et menaça même une soi-disant « intervention humanitaire » visant à retirer le gouvernement socialiste du pouvoir au Venezuela, un pays riche en pétrole.

Camille Legaré

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