Les Nations Unies ont déclaré jeudi avoir des informations selon lesquelles des gardes libyens auraient tiré sur des réfugiés et des migrants qui tentaient de fuir les frappes aériennes qui ont frappé un centre de détention pour migrants mardi, faisant au moins 53 morts.
Un rapport humanitaire des Nations Unies a indiqué qu’il y avait deux frappes aériennes, l’une frappant un garage inoccupé et l’autre frappant un hangar contenant environ 120 réfugiés et migrants.
« Selon certaines informations, à la suite du premier impact, des réfugiés et des migrants auraient été la cible de tirs alors que les gardes tentaient de s’échapper », indique le rapport de l’ONU.
L’ONU avait initialement fixé le nombre de morts à 44 et le nombre de blessés à plus de 130 alors qu’il était supposé être une attaque. Parmi les blessés figurent six enfants.
Aucune condamnation
Mercredi, le Conseil de sécurité des Nations unies, divisé, n’a pas condamné l’attaque contre le centre de détention qui accueillait principalement des migrants africains.
Au cours d’une réunion à huis clos de deux heures, la Grande-Bretagne a diffusé une déclaration qui aurait condamné l’attaque aérienne meurtrière imputée à la milice du chef de guerre Khalifa Haftar, réclamant un cessez-le-feu et un retour aux discussions politiques.
Des diplomates américains ont toutefois déclaré à la réunion qu’ils avaient besoin du feu vert de Washington pour approuver le texte. Les négociations se sont terminées sans l’approbation des États-Unis, ont indiqué des sources à l’AFP.
Camille Legaré