Plus de 60 000 commerçants de l’est de la République démocratique du Congo qui franchissent régulièrement la frontière entre le Rwanda et l’Ouganda doivent être vaccinés pour enrayer l’épidémie d’Ebola.
Des cas récemment enregistrés dans la plaque tournante des échanges commerciaux congolais de Goma, qui se trouve à la frontière rwandaise, ont fait craindre une propagation transfrontalière.
Selon Jean Jacques Muyembe, coordinateur de la riposte à Ebola en RD Congo – où le virus a tué plus de 1 900 personnes au cours de l’année écoulée – les autorités sanitaires rwandaises ont également commandé 100 000 doses de vaccin pour une campagne similaire ciblant les commerçants. .
Au cours du dernier mois, les autorités frontalières rwandaises ont limité le nombre de commerçants qu’ils autorisent chaque jour à se rendre à Goma.
On ne sait pas quand la campagne de vaccination de masse va commencer.
Le Dr Muyembe a déclaré qu’après avoir vacciné les commerçants transfrontaliers, les équipes d’intervention élargiraient ensuite la vaccination à des villages entiers où des cas d’Ebola sont confirmés.
Le vaccin expérimental à utiliser est soutenu par plusieurs experts internationaux en matière de santé, dont l’OMS, mais il a suscité une controverse en République démocratique du Congo.
Le vaccin utilisé diffère du vaccin à dose unique Merck utilisé au cours de la dernière année en RD Congo.
Des membres de l’équipe d’intervention ont déclaré qu’ils étaient préoccupés par le fait que ce vaccin nécessite deux doses administrées à 50 jours d’écart pour être efficace.
Cela pourrait être difficile dans l’est de la RD Congo, où les gens se déplacent beaucoup et où la désinformation et la méfiance ont déjà ralenti les efforts de riposte à Ebola.
Zertine Dabo