Au moins 180 combattants présumés de la secte islamiste nigériane Boko Haram ont été tués par l’armée camerounaise lors d’une attaque menée par cette organisation terroriste jeudi soir à Amchidé, une localité du Nord- Cameroun frontalière du Nigeria, a annoncé à Xinhua vendredi matin une source sécuritaire en service dans la région.
Une des localités de la région de l’Extrême-Nord les plus touchées par les actes terroristes de Boko Haram sur le sol camerounais, Amchidé, où l’armée nationale déploie pourtant un dispositif sécuritaire très important pour combattre ce groupe armé, a été de nouveau le théâtre d’une attaque massive jeudi soir aux environs de 20h00 heure locale (19h00 GMT) de la part de plus de 400 combattants, d’après cette source.
« Ils ont voulu s’emparer d’un car et d’un pick-up du BIR ( Bataillon d’intervention rapide, unité d’élite de l’armée camerounaise, NDLR), dont ils ont simplement pu percer les pneus. Nos forces ont réagi par une riposte musclée avec l’aide des blindés. Au moins 180 assaillants ont été tués, mais aucune victime n’a été enregistrée de notre côté », a-t-elle détaillé.
Cette attaque, qui n’a pas encore été déclarée officiellement par les autorités de Yaoundé, survient près de deux mois après une autre Boko Haram avait enregistré un bilan plus lourd de plus de 200 morts après deux jours d’affrontements avec l’armée camerounaise les 15 et 16 octobre dans cette localité et une autre environnante, Limani,contre 8 soldats camerounais, selon les mêmes sources.
Depuis lors, les forces de défense et de sécurité camerounaises ont renforcé leurs positions en augmentant leurs effectifs ( évalués à 6 000 hommes) et leur logistique afin de juguler cette menace terroriste qui se traduit par ailleurs par des prises d’ otages d’étrangers et de Camerounais, ainsi que le vol de bétail.