En cas d’élimination éventuelle de Kim Jong-un, y compris par les services de renseignement américains, le directeur de la CIA préférait de son propre aveu passer ce fait sous silence et le garder pour lui.
D’après la CIA, Kim Jong-un serait un acteur rationnel, qui met l’accent sur le maintien de son pouvoir et tient à «se réveiller dans son propre lit» tous les jours.
Cependant, si le leader nord-coréen ne se présentait pas à son bureau pour une raison quelconque, le directeur des services secrets américain Mike Pompeo préférerait ne pas se prononcer à ce sujet.
«Si Kim Jong-un disparaissait, je n’en parlerais pas, compte tenu de l’histoire de la CIA», a déclaré jeudi Mike Pompeo en réponse à la question de savoir ce qui se passerait si Kim Jong-un mourrait subitement.
«Quelqu’un pourrait penser que c’est une coïncidence. « Vous savez, ce fut un accident ». Ce n’est juste pas productif», a-t-il plaisanté lors cette prise de parole à Washington, dans une salle pleine d’agents des services de sécurité.
La CIA a en effet un sombre passé d’ingérence dans des complots visant à destituer, voire à éliminer, les dirigeants des «pays ennemis», tels que l’Iran, Cuba, le Congo, le Viêt Nam et le Chili. La Corée du Nord a d’ailleurs affirmé plus tôt dans l’année que la CIA, épaulée par les services de renseignement sud-coréens, avait essayé plusieurs fois d’attenter à la vie de Kim Jong-un.
Mike Pompeo a toutefois tenu à souligner que la politique américaine avait pour objectif de «défier le régime nord-coréen sur les plans diplomatiques et économiques» et de convaincre Kim Jong-un de ne plus proférer de menaces envers les États-Unis.
«La mission de Kim Jong-un ne consiste qu’à se maintenir au pouvoir», a-t-il souligné.
Toujours est-il que Pompeo, qui est devenu directeur de la CIA en janvier dernier, a ajouté qu’il était en train de revitaliser les missions de l’agence sur le terrain. «Nous sommes sur le point de devenir une agence beaucoup plus dangereuse», a-t-il conclu.
Avec Sputnik