La Russie a déclaré que les États-Unis remplaçaient les troupes de l’armée régulière par des entrepreneurs militaires privés dans le nord de la Syrie, portant ainsi le nombre total de mercenaires à des milliers.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré lors d’une conférence de presse qu’en juin seulement, 540 personnes, dont 70 instructeurs et commandants, sont entrées dans le pays.
« Le nombre de membres du personnel des compagnies militaires privées en Syrie dépasse les 4 000 », a-t-elle déclaré. « Le transfert de mercenaires s’effectue en voiture par groupes de 12 à 16 personnes. »
Des mercenaires ont été amenés pour former des militants fidèles aux États-Unis et protéger des installations pétrolières, selon Zakharova.
Les militants en question appartiennent à la branche syrienne locale du groupe terroriste du PKK, connue sous le nom de YPG.
Le PKK, qui est proscrit en tant qu’organisation terroriste par les États-Unis et d’autres États occidentaux, est responsable du meurtre de dizaines de milliers de civils et des forces de sécurité en Turquie.
Ils sont alliés aux États-Unis sous la bannière des Forces démocratiques syriennes (SDF) et contrôlent de vastes étendues de la Syrie grâce à la protection aérienne fournie par Washington.
L’identité des mercenaires n’est pas claire
L’identité des mercenaires n’est pas claire dans les propos de Zakharova, mais des groupes tels que XE, dirigé par l’ancien US Navy Seal Eric Prince, ont travaillé aux côtés des États-Unis dans des pays touchés par la guerre, tels que l’Irak et l’Afghanistan.
Les mercenaires contractés, anciennement Blackwater, ont été accusés et reconnus coupables de crimes de guerre dirigés contre des civils.
En décembre 2018, un ancien mercenaire de Blackwater, Nicholas Slatten, a été reconnu coupable de meurtre par un tribunal américain pour son rôle dans le massacre de dizaines d’Irakiens lors du massacre de 2007 sur la place Nisour à Bagdad.
La Syrie est dans la neuvième année d’une guerre civile qui a débuté en 2011. Depuis lors, plus de 11 millions de personnes ont été déplacées par les combats. Selon les Nations Unies, plus de 500 000 personnes ont été tuées dans le conflit.
Camille Legaré